Reliure de création
Imaginez-moi il y a quelques années, jeune étudiante, toute heureuse de me trimballer un encombrant sac de carton à dessin dans les rues de Toulouse à la recherche de papiers et matériaux pour mes premières reliures, retrouvant ce plaisir créatif de mes années d’arts plastiques au lycée.
Associer les couleurs, les matières, mêler les techniques, les médiums, créer des ponts entre les arts, faire de l’objet livre un reflet de son contenu écrit ou en devenir… la reliure créative est le lieu de toutes les explorations.
Le lieu où les techniques de reliure traditionnelle partagent la place avec de nombreuses techniques de reliure « fantaisie », à couture visible ou non : reliures coptes, longstitch, japonaises, criss-cross, croisées, correntinha…
C’est le lieu de la reliure d’art avec sa grande recherche artistique, de la création de carnets et livres blancs (livre d’or, livre-accessoire pour agrémenter un costume ou un spectacle…), de la reproduction en fac-similé d’ouvrages anciens (crées selon les techniques et esthétiques de périodes passées précises), ainsi que de micro-éditions à tirages limités.
Bref, le lieu de la réalisation du fort potentiel artistique de l’objet-livre, en lien étroit avec les mots et images qui s’y déposent.
Quelques étapes de reliure de Tierce contre Tierce
Deux exemplaires d’une thèse – Plein cuir à quatre nerfs sautés
Exemple d’une mosaïque de cuir sur livre : les Idylles de Théocrite, plein cuir mosaïqué en reprenant le motif de chèvre de la couverture d’origine, et les couleurs de l’ouvrage : rouge pour le cadre qui entoure chaque page de texte, bleu pour la gravure de couverture et jaune pour le doré du titre.