Correction

L’œil plonge dans le texte. À l’affût, il en arpente chaque ligne, chaque mot, chaque signe. Une lettre en moins, un mot bancal, une phrase chiffonnée, une date impossible, mais aussi une expression savoureuse, une voltige heureuse, un blanc reposant, un personnage cohérent. Il cherche à tout repérer.

Et loin du stylo rouge punisseur, c’est avec une joie avide et bienveillante qu’il explore l’univers des mots qui se déploient devant lui, qu’il rencontre des personnages, qu’il découvre un style. Il est reconnaissant de voir ce qu’il voit ainsi en avant-première, l’envers du décors, la fabrique du texte, et d’y participer un peu, en partageant son amour de la langue pour mener le texte vers son meilleur.

Son amour des mots accompagné de ce doute constant et bénéfique qui le fait virevolter du texte aux dictionnaires, des manuels à ses pages annotées, toujours à l’écoute d’une langue en perpétuelle évolution, unique et plurielle.